Comment valoriser les compétences en travail manuel dans les entreprises ?

Comment valoriser les compétences en travail manuel dans les entreprises ?

Le travail manuel est souvent considéré comme une activité secondaire, voire dévalorisée, dans le monde du travail. Et ce à cause de la différence de capacité physique que le travail intellectuel et le travail manuel nécessitent. En effet, les métiers du travail manuel demandant plus force le rend moins attrayant pour les jeunes d’aujourd’hui. Pourtant, il s’agit d’un domaine riche et varié, qui regroupe de nombreux métiers et savoir-faire. Dans cet article, nous allons voir ce que recouvre le travail manuel et comment le valoriser dans les entreprises.

Qu'est-ce que le travaille manuel ?

Le travail manuel désigne tous travaux qui impliquent l’utilisation des mains pour réaliser une tâche. Il peut s’agir de métiers de l’artisanat, comme la menuiserie, la poterie ou la couture, mais aussi de métiers du bâtiment, comme la maçonnerie, la plomberie ou l’électricité. Le travail manuel requiert des compétences techniques, mais aussi de la créativité et du sens esthétique.

Quelle est l'importance du travail manuel ?

Essentiellement, le travail manuel est moyen de développement économique et social d’un pays, car il permet de produire, à proprement dites, des biens et des services de qualité, adaptés aux besoins et aux goûts des consommateurs. Il contribue aussi à la préservation du patrimoine culturel et à la transmission des savoir-faire traditionnels.

Le travail manuel favorise surtout l’épanouissement personnel et professionnel des individus, en leur offrant la possibilité de s’exprimer, de se réaliser et de se valoriser.

Comment former les jeunes au travail manuel ?

L’une des clés pour valoriser le métier du travail manuel dans les entreprises est de former chaque enfant aux métiers manuels dès le plus jeune âge. On dispose de divers moyens pour y parvenir :

  • L’école : il est important d’intégrer le travail manuel dans les cours du programme scolaire, en proposant des activités ludiques et pédagogiques qui permettent à chaque enfant de découvrir les différents métiers et matériaux dans les écoles. L’école est aussi un lieu où tout enfant peut apprendre à respecter les travaux d’artisan et à apprécier la beauté des objets faits à la main.
  • La formation professionnelle : il existe de nombreuses formations qualifiantes ou diplômantes qui préparent aux métiers manuels. Par exemple, on peut suivre une formation de CAP (certificat d’aptitude professionnelle), un bac pro ou un BTS dans des domaines comme artisan de bois ou autre.
  • La formation à distance : il est également possible d’apprendre le travail manuel à son rythme hors des écoles, en suivant des cours en ligne à distance ou par correspondance. Il existe des plateformes spécialisées qui proposent beaucoup de formation adaptée à tous les niveaux et à tous les budgets. Chaque formation offre une grande flexibilité et une autonomie aux apprenants, qui peuvent choisir le moment et le lieu de leur apprentissage sans se soucier de la distance.

Comment reconnaître les compétences en travail manuel ?

Un autre levier pour valoriser le métier de travail manuel dans les entreprises est de reconnaître les compétences acquises par les salariés dans ce métier. On dispose aussi de divers moyens pour y parvenir :

  • La certification : il s’agit de délivrer un document officiel qui atteste du niveau de maîtrise d’un salarié dans un métier ou une activité manuelle.
  • La validation des acquis de l’expérience (VAE) : il s’agit de faire reconnaître les compétences acquises par un salarié au cours de son parcours professionnel ou personnel dans une activité ou un métier manuel. Par exemple, on peut obtenir un diplôme ou un titre professionnel par la VAE. La VAE est un moyen de valoriser le travail manuel et de favoriser la formation tout au long de la vie des salariés.
  • La valorisation salariale : il s’agit de proposer des promotions régulières aux salariés qui exercent un métier de travail manuel. Certes, certains métiers d’artisan sont payés à des salaires allant plus de 2 000 euros, mais par rapport aux travaux intellectuels, il y a rarement des augmentations.

Comment promouvoir le travail manuel ?

Enfin, il est nécessaire de promouvoir auprès du grand public et des potentiels employeurs la beauté et l’utilité du travail manuel. On doit donc intervenir à différents niveaux :

  • Le niveau éducatif : il faut sensibiliser chaque enfant dès le plus jeune âge à la diversité et à la richesse des métiers manuels. Pour cela, il faut intégrer le travail manuel dans les programmes scolaires, en proposant des ateliers pratiques et ludiques dans les écoles. Il faut aussi valoriser les formations professionnelles qui préparent aux métiers manuels, en les rendant plus accessibles et plus attractives.
  • Le niveau social : il faut changer le regard de la société sur le métier de travail manuel, en montrant qu’il n’est pas synonyme de pénibilité ou d’infériorité. Pour cela, il faut mettre en avant les témoignages et les réussites des salariés et des entrepreneurs qui exercent un métier manuel en dévoilant par exemple leurs revenus annuels en euros.

Le niveau culturel : il faut faire découvrir au grand public la beauté et la diversité des travaux manuels, en organisant des expositions pour artisan, des festivals ou des concours qui mettent en valeur les œuvres et les savoir-faire de tout type d’artisan. Il faut aussi encourager la transmission des traditions, d’enseignement traditionnel et des techniques du travail manuel, en favorisant le dialogue et la coopération entre les générations et entre les cultures.

Conférencier,
Expert en droit des affaires

Gaël Lamotte